Combien gagne un astronaute ?
L'astronaute français a probablement créé des vocations chez les plus jeunes. Sans être mirobolant, le salaire de ceux qui vivent quelques semaines ou mois en apesanteur est plutôt confortable.
À peine les pieds sur Terre que Thomas Pesquet songe déjà à repartir dans l'espace. Lors de sa première conférence de presse ce mardi à Cologne, l'astronaute français de l'ESA (agence spatiale européenne) a indiqué espérer "retourner dans l'espace assez rapidement" pour relever "un nouveau challenge".
Le séjour très médiatisé de l'astronaute à bord de l'ISS, la station spatiale internationale, a probablement créé des vocations chez les plus jeunes. Après tout, devenir astronaute est l'un des rêves les plus souvent formulés par les enfants.
Évidemment le chemin est semé d'embûches. Lors de la dernière campagne de recrutement de l'ESA, en 2009, 8.400 candidats se sont présentés. Au final, seulement six élus dont Thomas Pesquet, donc.
Des salaires comparables à la Nasa et l'Esa
Bien que le processus de sélection soit drastique, le salaire n'a rien de mirobolant. À l'ESA, ainsi, un astronaute se situe entre le grade A2 et A4 de l'échelle de salaires des Organisations coordonnées. L'ESA nous a indiqué que cela correspond à un salaire compris entre 6.600 et 10.200 euros par mois. Ce à quoi s'ajoutent certaines primes dues au fait que les astronautes sont parfois amenés à travailler le week-end.
Comme l'explique l'ESA, les astronautes débutent généralement au grade A2 et passent au A3 après avoir effectué avec succès la formation basique d'astronaute. Ils sont promus au grade A4 après leur premier vol dans l'espace.
Les spationautes européens sont à peu près aussi bien lotis que leurs collègues d'outre-Atlantique. Ainsi leurs homologues travaillant à la Nasa sont eux aussi rémunérés selon une grille qui s'applique aux employés fédéraux. Concrètement leur salaire va ainsi de 68.535 dollars à 150.063 dollars par an, soit entre 5.099 euros et 11.160 euros par mois. Des émoluments qui valent uniquement pour les astronautes civils. Les astronautes américains issus des rangs de l'armée, ce qui était le cas, par exemple, de Buzz Aldrin, touchent eux leur solde militaire, qui dépend de leurs états de service.
Enfin au Canada, les astronautes gagnent de 91.300 à 178.400 dollars canadiens par an, soit de 5.013 à 9.805 euros par mois.
"L'histoire de notre nation"
À chaque fois les astronautes sont employés et payés par les agences spatiales qui puisent donc dans leur budget. Celui de l'ESA s'élève à 5,75 milliards d'euros et est essentiellement abondé par les États membres de l'Union européenne, la France y contribuant directement pour 856 millions d'euros. Des chiffres qui font évidemment pâle figure face aux 19,3 milliards de dollars (17,2 milliards d'euros) de la Nasa.
Reste qu'au-delà du salaire, le métier d'astronaute se veut évidemment avant tout une passion. D'ailleurs le site de la Nasa met en avant "l'expérience humaine" que procure cette profession. "Chaque jour vous faites l'histoire de notre nation", écrit ainsi l'agence spatiale américaine. Une chance qui n'a probablement pas de prix.
Source : BFM TV
